Le diable et son train
Mes Frères,
Notre Frère Petitgonnet a posté hier un commentaire qui est une analyse saisissante de la situation actuelle de la GLNF et des raisons qui nous ont menés là. Il mérite, comme certains Frères l'ont exprimé, d'être publié en pleine page. Voilà qui est fait ci-dessous, avec tous mes remerciement à ce Frère clairvoyant.
Fraternellement,
Le Diable et son train !
La rentrée s'est à peine esquissée sur nos agendas que déjà, resurgit l'épouvantail patenté, l'avocat antibois, l'homme des prétoires qui, bien que rejeté à maintes reprises par les assemblées de son association, continue de revendiquer sa prééminence, son statut et malheureusement, son droit à adresser des rodomontades à ceux qui ne pensent pas comme lui.
Cet épisode qui ouvre les "travaux" de la troisième année d'opposition à sa mandature catastrophique et dictatoriale à la tête de l'obédience, a un relent de déjà vu et n'a pour finalité que de nous fatiguer davantage, suggérant à ceux qui, lassés, veulent en finir, de partir derechef, ou de voter pour l'un de ses avatars proposés pour donner le change et lui permettre de piloter en seconde main la maison et d'en préparer la liquidation.
A n'en pas douter, s'accrocher à ce point à une fonction qui finalement n'est qu'honorifique suggère que soit la paranoïa, soit des intérêts supérieurs (et financiers ?) commandent que tant d'efforts destructeurs et coûteux soient déployés pour maintenir à son poste, un apparatchik désavoué par l'immense majorité de ceux dont il est censé avoir reçu le mandat de les gouverner…
Car c'est bien là que se situe le cœur du problème, alors que l'on nous balade en tous sens avec des motifs tantôt futiles, tantôt sérieux… Ce Président-Grand-Maître, élu fin 2007 pour trois ans par l'assemblée générale des frères sur proposition du Souverain Grand Comité, a commencé par faire voter le prolongation de son mandat à cinq ans en comité restreint et sans l'aval de ceux qui l'avaient installé, par ériger en laboratoire et en vivier de candidatures dociles à la gouvernance, les loges d'excellence dont on se souviendra que leur finalité était duale : le recrutement d'abord, et une direction jeune (moins de cinquante ans) pour prétendre en faire partie et les diriger, promouvoir jusqu'au ridicule la communication et la propagande d'une certaine vision de la maçonnerie en tant qu'acteur social et moderne de la démocratie, en concurrence directe avec le Grand Orient de France, mais à l'aile droite de l'échiquier politique… Et ce de façon assumée, écrite, populiste et démagogue, sans se soucier une seconde de la tradition, de la régularité, ni encore moins de l'assentiment des frères qui l'avaient placé en confiance à la tête de l'obédience.
Il est vrai que les liens de la GLNF avec la Françafrique et ses présidents Grand Maîtres chamarrés pouvaient donner à penser que ce modèle perverti, prévariqué, oligarque et anti-démocratique pouvait convenir aussi à une France dont les constitutions de la République permettaient presque conjointement l'accession au pouvoir d'un omni président permis par une remarquable adaptation de la constitution, particulièrement isolée au sein des grandes puissances démocratiques et occidentales de ce monde… La tentation fut donc très forte ! Il s'est cru la copie de son maître respecté et vénéré par des échanges épistolaires avérés et bientôt réprouvés…
Tout cela pourrait prêter à sourire de ces enfantillages et des faiblesses de la nature humaine, si en marge de ces événements et prises de position, le nouveau Duce de la maçonnerie française n'avait confondu pouvoir et puissance, régulation et règne, termes dont l'origine latine est identique mais les dérivés et signifiants différents, notamment en maçonnerie.
L'acquisition de l'appartement de Wagram pour plus de 2 millions d'euros, permis par les statuts avec le seul aval du Conseil d'administration informé d'ailleurs après coup, quand nombre de nos frères souffraient la dureté des temps et se voyaient rayés de la matricule pour retard de paiement des cotisations, les largesses hors de contrôle des fondations diverses et variées destinées à mettre hors du périmètre de consolidation financier de l'association GLNF, des opérations financières dont nous ne pouvons encore, à ce jour, obtenir clairement les affectations, les engagements financiers hors bilan et les cautions aux relents d'affaires immobilières, à une échelle encore jamais atteinte jusqu'alors, ont soulevé une lame de fond d'indignation et de protestation dont nous vivons aujourd'hui encore les derniers soubresauts après près de trois ans de combats internes épuisants et le recours dispendieux et incessants de la justice civile dans nos affaires et à nos frais. "Les maçons contre les maçons, vaste programme" aurait dit un certain Charles de Gaulle s'il avait été confronté à cette chienlit !
Mes Frères bien aimés de la GLNF, vous qui, épuisés par ces années de luttes de difficultés, de troubles incessants, ne pouvez plus vivre sereinement la maçonnerie que vous aimez, en laquelle vous avez cru, sachez que malheureusement, la fin de la structure GLNF est proche et que vos interrogations existentielles devront trouver, hors de son sein, un nouvel atterrissage… Cette rentrée est aussi la dernière à tous les égards :
1. Les caisses sont vides et les dettes immenses, aussi, la liquidation viendra rapidement mettre un terme à l'existence de la GLNF, avec la complicité conjointe de l'administrateur et de la direction usurpée et démissionnaire en place. La dernière assemblée ayant donné quitus de la gestion, personne n'aura plus à demander des comptes sur les errances d'une gestion de roi nègre, poursuivie pendant plusieurs années au détriment des frères…
2. Toutes les Grandes Loges régulières du monde ont déjà coupé leurs relations et interrompu leur reconnaissance de la GLNF, la GLUA devant le faire dans quelques jours lors de leur communication trimestrielle de Septembre ; de ce fait mes frères, vous n'appartenez plus à l'Ordre maçonnique universel dans la régularité, que vous le vouliez ou non…
3. Aucun candidat parmi la (nouvelle) pléthore soumise à la ratification du prochain Souverain Grand Comité du 6 septembre 2012 lequel ne vous représente plus depuis longtemps, ne sera en mesure de redresser une situation conduite jusqu'à l'absurde dans le gouffre de la déraison par un "imperator" qui n'a perçu de la GLNF que l'instrument permettant la manipulation de plus de 42000 frères et la mainmise sur la manne de leurs cotisations (18 millions d'euros à son meilleur niveau).
Comme on dit de manière triviale, "l'affaire est pliée" et les coups de menton des derniers tribuns n'y feront plus rien ; 20000 frères manquant à l'appel ont fait de l'exercice 2011/2012 achevé ce 31 août dernier un gouffre non encore divulgué, la rentrée 2012 et l'ouverture de nouvelles échéances et engagements financiers, avec des recettes précaires et insuffisantes, auront raison des dernières réserves de la GLNF.
"Après moi le déluge" aurait dit Louis XV sentant venir la fin de la monarchie après la ruine du pays engagée par son aïeul Louis XIV… et son incapacité à entreprendre les réformes attendues par le pays…
Pour notre part, nous voyons avec cette dernière "rentrée" revenir le Diable et son train au service de celui qui n'a juré que de rester ou de détruire l'héritage que d'inconscients et inconsistants compères lui auront légué par faiblesse, intérêt ou pire… négligence !
Notre confiance a été abusée, notre conscience saura s'en souvenir…
CPG