Sortir de la crise
Il est aujourd’hui évident pour tous les Frères que nous sommes qu’il faut sortir de la crise que vit la GLNF depuis le 4 décembre dernier. La question porte sur le comment.
Mais avant de parler du comment, gardons à l’esprit que les enjeux ne sont peut-être pas nécessairement les mêmes pour tous. Deux types d’enjeux peuvent être évoqués :
- Pour tout les frères entrés en maçonnerie pour rechercher, pour reprendre les termes du GMP Yves Pennes, l'élévation de l'être, l'émergence du soi et le rejet de l'ego, l’enjeu consiste à trouver au sein de la GLNF les conditions de sérénité et de fraternité qui leur permettent de maçonner en paix et d’évoluer sur leur propre chemin
- Pour une peut-être très petite minorité qui s’est au fil du temps accaparé les postes clés de notre obédience, il est possible, mais cela reste à démontrer et ce sera tout l’intérêt des audits réclamés sur la GLNF et les sociétés satellites, que les enjeux aillent beaucoup plus loin dans le domaine des métaux. Si tel était le cas il est évident que cela perturberait considérablement la situation et obèrerait fortement sur la capacité à trouver rapidement une voie de sortie fraternelle à la crise.
L’éventualité du second type d’enjeux nous emmenant vers des eaux beaucoup plus troubles et des issues forcément judiciaires et pénales, concentrons nous sur l’hypothèses n°1 dans laquelle tous les Frères souhaitent retourner en Loge et reprendre paisiblement leurs travaux.
Nous savons tous très bien qu’il va falloir un jour ou l’autre que tout le monde s’assoie autour d’une table et à force de discussions se mette d’accord sur ce que sera la GLNF de demain.
La question est dès lors qui pourrait s’asseoir du côté des instances de la GNLF ?
- Stifani ? C’est impossible compte tenu de son comportement si peu maçonnique et si peu fraternel tout au long de la crise et du manque complet de confiance qu’il inspire à une forte majorité des Loges et des Frères (cf vote de l’AG). Sa démission immédiate devient donc de facto un préalable à toute négociation fraternelle.
- JCF ? Pas évident mais jouable. Il a la légitimité du passé Grand Maître, mais doit assumer aussi sa responsabilité dans la succession qu’il a lui-même mise en place. C’est toutefois jouable s’il admet un audit indépendant sur la GLNF et toutes ses sociétés satellites pour rassurer les Frères sur l’absence de mélange des genres entre spiritualité et affairisme ou prise d’intérêts.
- Un GMP reconnu, pas « marqué » par la crise et acceptable pour les « mutins ». Pourquoi ne pas par exemple penser au GMP démissionnaire de Lutèce qui s’est montré légaliste vis à vis de la GLNF mais a su se démarquer de la direction de l’Obédience après l’AG.
Il existe probablement d'autres alternatives envisageables et l'on voit bien qu’il va falloir que ce type de personnage émerge, et qu’il ne pourra émerger que si FS s’en va.
Et puis il faudra aussi créer les conditions d’une négociation, c’est à dire effacer tout ce qui s’est fait et décidé depuis le 4 décembre pour revenir au statut quo ante. C’est à dire à la discussion qui aurait dû avoir lieu lorsque les 24 « mutins » ont simplement posé des questions pertinentes au GM de l’obédience.
Dans les trois premiers pas, c’est le premier le plus difficile.
La balle est dans le camp des instances de la GLNF.