Qu’y a-t-il entre nous ?
Mes Frères,
Nos Frères du Myosotis Ligérien nous font partager des propos entendus récemment lors de "Dîners en ville" provinciaux et parisiens. L’un d’entre eux a particulièrement retenu notre attention :
L'un des rédacteurs du fameux rapport dit de conciliation nous renseigne, si l'on peut dire, sur un aspect secret de cette curieuse affaire: «au fond, s'il faut réformer ce bazar, je pourrais bien être D.G.M... voire G.M. L'autre (entendez: le guide), de toutes façons, il est foutu, même s'il ne le sait pas encore. Mais il faut éviter le scandale, ça, c'est clair!»
On remarquera le réalisme dont fait preuve le locuteur, et que nous partageons, quant à la situation de celui qui est désormais appelé fort irrespectueusement « l’autre ».
Et finalement, si cette analyse est vraie, on se dit que si quelques proches tenaient un discours réaliste et ferme à « l’autre », refusaient de cautionner ses énièmes combines, ses énièmes ordonnances immondes et le poussaient vers la sortie, « l’autre » pourrait démissionner et faire encore à ce stade une sortie relativement honorable et discrète.
Il y aurait alors un changement de gouvernance, avec probablement une formule transitoire, qui reste à définir, une annulation de toutes les sanctions prises depuis le fameux 4 décembre, et tous les Frères pourraient ensemble s’atteler au nécessaire travail de refondation de notre chère obédience.
Ce serait simple. Ce serait propre. Et il n’y aurait aucun scandale là-dedans.
D’où la question qui se pose à la lecture de la dernière phrase du locuteur, que l’on présume bien informé du fait de sa position de membre du Comité National de Conciliation : « Mais il faut éviter le scandale, ça, c'est clair!»
De quel scandale parle-t-il donc ? Quelque chose nous aurait-il échappé ? Y aurait-il entre nous mes Frères un secret qui n’est pas celui qu’évoque notre Rituel ?
Un secret qui ne serait pas partagé par tous les Frères ?
Un secret qui expliquerait en partie le silence de tous nos hiérarques depuis de longs mois maintenant et, pour certains qui se sont déshonorés, leur participation active au nettoyage des « mutins », les rendant ainsi tous coupables ?
Décidemment, ce Comité de Conciliation qui en sait bien plus qu’il n’en a écrit nous aiguise furieusement l’appétit…
Qu’y a-t-il donc entre nous Mes Frères?